Bye bye les pensées parasites, bonjour la liberté d'esprit

Se libérer de nos pensées parasites

Aline| 📅 25/01/2021

Tu entends cette petite voix dans ta tête ? Tu sais cette voix qui te “conseille” ? Ces pensées auxquelles on s’accroche. Mais pourquoi tes pensées ont-elles un impact si fort sur ton comportement ? Comment créent-elles des difficultés dans n’importe quel projet que tu entreprends ? Comment sortir de leur emprise ?

Avec cet article, nous allons t’aider à y voir plus clair dans tout cela et t’aider à te libérer de tes pensées parasites.

Qu’est-ce qu’une pensée parasite ? 

Chaque jour, nous avons environ 6000 pensées. La pensée, c’est cette petite voix intérieure que nous avons tous, qui interagit sur notre comportement. “Je pense donc je suis” ne dit-on pas ? Elles font partie de notre identité, sculptent notre personnalité et sont notre jardin secret. Un jardin parfois bien épineux. 

Un grand nombre de ces pensées n’ont aucun impact sur toi. Tu ne te rends même pas compte de ces pensées. Elles passent comme des nuages dans le ciel. Certaines sont bienveillantes, elles te stimulent, t’aident à te remettre en question, te permettent de faire des choix, de ne pas être impulsif. Mais d’autres, au contraire, sont venimeuses, négatives, te font douter, te rabaissent, te font reculer, te bloquent et t’auto-sabotent. On appelle toutes ces pensées négatives, cette méchanceté gratuite que l’on s’auto-inflige, des pensées parasites.  

Mais rassure-toi, toutes tes pensées négatives ne sont pas des pensées parasites : ce n’est pas parce qu’une fois tu as rêvé de zigouiller ton voisin bruyant que tu as transformé cette pensée en pensée parasite en y pensant chaque jour. Il est normal d’avoir des pensées négatives, on en a tous. Il est d’ailleurs important de déculpabiliser pour ne pas alimenter une nouvelle pensée parasite cette fois.  

Pourquoi certaines pensées ont-elles un impact aussi fort sur nous ou le phénomène de fusion ?

Ces pensées parasites représentent 80% des pensées produites par jour. 80% de nos pensées sont donc négatives. C’est énorme. Il est donc normal qu’elles aient un impact sur nos choix ou nos actions. 

Ces pensées sont souvent obsessionnelles et nourrissent tes peurs, tes doutes et ton manque de confiance en toi. Elles sont souvent réactionnelles à une émotion et intensifiées lorsqu’on cherche à les combattre plutôt qu’à les laisser passer. Les combattre, c’est leur donner de l’importance, de la valeur, de la véracité.  

A force de se répéter jour après jour ces pensées négatives, on finit par fusionner avec ces pensées. C’est ce que l’on appelle le phénomène de pensées fusionnées. La petite graine d’une de ces pensées étant souvent une remarque que l’on t’a fait, un comportement que l’on a pu avoir avec toi, un événement de ton passé, etc. A force de ruminer ces pensées, elles se sont inscrites en toi et te persuadent, depuis tant d’années, que ce que tu penses est obligatoirement vrai.  

Si on t’a dit un jour petit.e que tu étais idiot.e parce que tu n’avais pas bien appris une leçon par exemple, et que tu ressasses depuis que tu es stupide, tu as fini par t’en persuader. Il en va de même pour n’importe quelle remarque (gros.se, moche, inintéressant.e, bête, incapable d’y arriver, égoïste,etc…), avec le temps, cette pensée a pu s’imprimer en toi et fusionner. 

Le phénomène de fusion consiste à intégrer une pensée dans notre sphère des croyances et des savoirs. Tu réagis à ton prénom dans la rue car tu as fusionné avec ton prénom. Tu sais qui est ta famille, tu connais tes goûts, si tu as une religion tu en connais les préceptes, etc. Donc quand tu penses à l’une de ces choses tu réagis, c’est normal.

Tout au long de ta vie, tu as acquis des connaissances et choisi inconsciemment de fusionner avec celles qui avaient leur importance ou leur utilité pour toi. Et  tu as laissé de côté celles qui t’importaient peu et n’as donc pas fusionné avec. Tu réagis donc aux pensées qui ont un lien avec tes savoirs et tes croyances. 

On appelle également ce phénomène la fusion cognitive.  

La création de comportements inadaptés à partir de pensées fusionnées

Le problème de la fusion cognitive, c’est qu’elle crée souvent des comportements inadaptés.  

Faisons d’abord le point sur ce qu’est un comportement adapté ou un comportement inadapté. Il est important de savoir qu’un comportement adapté ou inadapté ne l’est pas vis-à-vis de la société ici, mais bien par rapport à toi. 

Un comportement adapté ou inadapté sera donc différent d’une personne à l’autre. Un comportement qui t’est adapté peut-être inadapté pour ton voisin et vice-versa. 

Un comportement adapté te fera du bien, t’apportera de la satisfaction et te conviendra sur le moyen ou long terme. Tandis qu’un comportement inadapté sera malaisant, inconfortant, semblera ne pas avoir de sens. Il sera parfois difficile à maintenir sur le long terme. Par exemple, un régime restrictif est frustrant pour perdre du poids rapidement. Pour beaucoup de monde, il sera assimilé à un comportement inadapté car difficile, contraignant, générateur d’émotions négatives et entraînant de nombreuses pensées parasites. 

On voit donc ici qu’un comportement inadapté peut entraîner des pensées parasites de type “tu ne vas pas y arriver”, “tu n’as aucune volonté”, “foutu pour foutu” etc. Mais il arrive tout aussi fréquemment que des pensées fusionnées entraînent des comportements inadaptés. Penser que tu es trop grosse, dégueulasse, avec un gros cul (pensées qu’on nous partagent malheureusement très souvent en consultation…) ou autre peut aussi te conduire à avoir un comportement peu sain envers toi comme te priver de nourriture, te faire vomir, te faire faire un régime drastique ou te mettre à un sport que tu n’aimes pas. 

Il est donc bon de se rendre compte que les pensées entraînent des comportements qui alimentent notre schéma de pensées. Tout cela entraîne un cercle vicieux, qui finalement s’auto-alimente, et qu’il va être important de casser pour son propre bien être, pour être libre. 

Quand nos pensées entraînent une dissonance 

On crée différents types de pensées, certaines d’entre elles vont créer ce que l’on appelle une dissonance. La dissonance est cet inconfort que l’on ressent face à une pensée. Une sorte de paradoxe entre notre action et notre pensée. La dissonance peut se ressentir physiquement par une sensation de malaise, des sueurs froides, une augmentation du rythme cardiaque, une hypertension artérielle, une boule au ventre, la gorge nouée, des vertiges, des maux de tête ou une altération de l’appétit par exemple. 

Il existe différents types de pensées qui peuvent créer une dissonance, cette liste est non exhaustive mais pourra t’aider à les reconnaître : 

  • Les pensées “scénario catastrophe” : quand tu te prends pour Spielberg dans ta tête et que tu visualises un film d’événement qui pourrait arriver suite à une pensée. Par exemple : mon mari n’est pas encore rentré du travail : il me trompe, il est avec une autre femme, c’est sur c’est cette Cyndie de la compta… et tu t’imagines pleins de choses à partir de là. 
  • Les pensées “foutu pour foutu” : celles qui te font abandonner un projet à la première difficulté ou finir le paquet de gâteau après avoir mangé un seul biscuit, bah oui quitte en manger un, foutu pour foutu… 
  • Les pensées de “prédictions” : celles qui te font prédire l’avenir. Elles sont parfois confondues avec les pensées “scénario catastrophe”. Par exemple : C’est sûr que je n’aurais pas cette augmentation / mes examens…
  • Les pensées “télépathiques” : celles qui te font lire dans la tête des gens. Par exemple : il doit me trouver inintéressante, elle doit penser que je suis stupide, il doit être gêné d’être vu avec moi… on imagine ce que les gens pensent à propos de nous. 
  • Les pensées de “surgénéralisation” : quand on pense avec toujours ou jamais mais aussi quand on met tout le monde dans le même panier. Par exemple : je suis toujours la dernière à comprendre. Bob ne m’a pas dit bonjour ce matin, personne ne m’apprécie de toute façon. Ils sont tous plus intelligents que moi.  
  • Les pensées “d’auto-jugment” : tu es trop grosse, tu es nulle, tu es vraiment stupide, tu es dégueulasse, tu n’as aucune volonté… (les meilleures pour rebooster son propre égo on est d’accord).  

Ces pensées étant malaisantes et comme on l’a vu précédemment, elles peuvent conduire à un comportement inadapté pour nous et entraîne une dissonance. Il est donc important de défusionner avec ses pensées fusionner.  

Pour compléter cette notion sur la dissonance cognitive, tu peux aussi aller découvrir cet autre article que nous avons rédigé.

La défusion des pensées parasites : je me libère de mes pensées  

La défusion cognitive ou défusion des pensées parasites consiste à casser le cercle vicieux des pensées parasites pour couper court à nos pensées délirantes. On va, par la défusion par exemple, essayer d’arrêter d’imaginer ce que les autres pensent de nous, cesser de nous créer des scénarios catastrophes. Et ainsi se libérer de nos pensées.  

Le tout est de parvenir à prendre un peu de recul face à nos pensées. C’est d’ailleurs la première étape de la défusion cognitive :  identifier les pensées en tant que simples pensées, les émotions en tant qu’émotion et les sensations du corps comme des sensations et non comme des ordres devant induire une réaction de notre part. 

Ce n’est pas parce que tu sens l’odeur des croissants à la boulangerie que tu dois en prendre. Ce n’est pas parce que tu es fatiguée que tu dois manger un paquet de biscuits. Ce n’est pas parce que tu penses que tu as foutu des chances en l’air d’avoir cette promotion que tu dois te faire une orgie de fromage. Observe tes pensées comme des nuages dans le ciel.  

Chez Feeling Food, on associe ces pensées à une “connasse” qui nous parle. Si une personne que tu ne supportes pas te parle et te dit de manger telle chose, vas-tu lui obéir ? Si cela t’aide à mieux observer tes pensées, n’hésite pas à donner un prénom de “connasse” à cette petite voix, ce petit démon dans ta tête. 

La deuxième étape de la défusion cognitive consiste à identifier ce que cette petite voix te pousse à faire en fonction des différentes situations. Ici, dans les exemples précédents, on aura : acheter des croissants à la boulangerie, manger un paquet de biscuits, exploser son ventre de fromage. 

Vois ensuite ce que réellement tu aurais eu envie de faire consciemment.  

A très vite,

Aline & Maurianne
#teamfeelingfood

 

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